ALLEMAGNE
La Croix (France)
[Summary: Bishop Stephan Ackermann of the Trier diocese explained the philosophy of the bishops study of sexual abuse in the church. The first of three objectives is to collect data for an accurate assessment of pedophilia in the church, the second is to better understand the systemic influences that may have existed in the church and the third is to summarize the results and compare them with studies conducted in the United States, Ireland, the Netherlands and in Germany religious orders.]
Mgr Stephan Ackermann, évêque de Trèves, en détaille la philosophie, qui se veut interdisciplinaire et souhaite associer les victimes.
Pourquoi l’Église allemande a-t-elle lancé un projet de recherche sur les abus sexuels ?
Mgr Stephan Ackermann : Cette initiative poursuit trois objectifs. Il s’agit d’abord de rassembler les données pour établir un bilan précis des actes de pédophilie portés à notre connaissance, puis d’examiner le douloureux phénomène des abus sexuels au sein de l’Église de façon différenciée : de combien de cas de pédophilie, au sens strict du terme, parle-t-on ? Quelles autres formes de violence et d’abus sexuels ont eu lieu ?
Le deuxième objectif consiste à mieux comprendre les influences systémiques qui ont pu exister au sein de notre institution. Y a-t-il une « dynamique spécifique à l’Église » en matière d’abus sexuels ? Il s’agit d’étudier de façon approfondie les agissements des criminels et le comportement des responsables ecclésiastiques au cours des dernières décennies.
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