| Paris : Soupсonnу D'Avoir Tu Des Agressions Sexuelles, Un Rabbin Mis En Examen
Le Parisien
February 22, 2013
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A Paris, un rabbin de 55 ans a été mis en examen jeudi pour «non dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.
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A Paris, un rabbin de 55 ans a été mis en examen jeudi pour «non dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.» Selon RTL qui révèle l'information, ce rabbin, directeur d'une école juive orthodoxe, avait été alerté par des parents d'élèves dont les enfants auraient subi des attouchements commis par un surveillant.
Mais il n'aurait rien fait.
L'affaire a commencé l'été dernier à l'école pour garçons Beth-Hanna dans le XXe arrondissement, lorsqu'un couple de parents raconte au directeur que leur fils aurait été agressé sexuellement par un des surveillants de l'établissement. Puis d'autres jeunes enfants racontent les mêmes scènes avec la même personne. Sauf que le rabbin, membre de la communauté Loubavitch, ne veut rien entendre. Il ne dénonce pas les faits à la police et tente de convaincre les familles de se taire également, alors que certaines veulent porter plainte.
Mais une famille va quand même parler à la police, ce qui va conduire à l'arrestation en novembre du surveillant par la brigade de protection des mineurs de la PJ parisienne. Le Rabbin, lui, est soupçonné de n'avoir rien fait pour protéger ses élèves.
Des faits «très fermement condamnés»
Le Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, a indiqué suivre les deux dossiers «avec vigilance car il attache la plus haute importance à la protection de l'enfance. Il condamnera avec la plus grande fermeté les agissements délictueux qui seraient établis par la justice», ont ajouté ses services dans un communiqué.
De son côté, Haïm Nisenbaum, porte-parole du mouvement juif orthodoxe Beth Loubavitch, dont dépend l'école Beth Hanna, a condamné «très fermement» les faits reprochés au surveillant, et indiqué que ce dernier avait été mis à pied par le directeur, puis licencié. «Le directeur n'a pas jugé nécessaire de porter plainte au nom de l'école parce qu'il s'était entretenu avec des familles qui le faisaient. Il n'a pas voulu en rajouter, a -t-il déclaré. C'est une décision qu'il a prise seul. Légalement, il a sans doute eu tort, mais c'était une attitude plus morale que légale. Il n'a en aucune façon tenté de dissuader les familles, il n'y a aucune volonté de cacher quoi que ce soit.»
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