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Travail Illegal: Decision Du Tribunal Concernant Des Proches De L'opus Dei L'Express November 24, 2011 http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/travail-illegal-decision-du-tribunal-concernant-des-proches-de-l-opus-dei_1054492.html Le tribunal correctionnel de Paris dira jeudi si l'Acut, une association proche de l'Opus Dei, s'est rendue ou non coupable de "travail dissimule" et de "retribution contraire a la dignite" dans plusieurs de ses ecoles hotelieres. Durant l'audience des 22 et 23 septembre, la defense s'etait evertuee a convaincre la 31e chambre correctionnelle que le dossier n'avait rien a voir avec l'organisation catholique. "Le droit du travail a ete totalement ignore", avait alors estime le procureur Flavie Le Sueur, avant de requerir 30.000 euros d'amende contre l'Association de culture universitaire et technique (Acut). Son avocat, Me Thierry Laugier, avait repondu que l'Acut etait "completement autonome de l'Opus Dei". Il lui reconnaissait seulement "un partenariat pour des activites a caractere spirituel". Francis Baer, le tresorier de l'Acut, avait pourtant confirme qu'il avait habite un temps au siege parisien de l'Opus Dei. Le procureur avait d'ailleurs estime que "le statut de numeraire auxiliaire" etait "le fondement de ce dossier". Ce statut, qui n'existe qu'a l'Opus Dei, s'applique a des femmes chargees des taches domestiques. L'unique plaignante, Catherine Tissier, dit etre entree a 16 ans a l'Opus Dei comme "numeraire auxiliaire", y avoir prononce ses voeux de "chastete, obeissance et pauvrete", puis avoir ete exploitee, sans remuneration, durant 13 ans dans les differents etablissements hoteliers de l'Oeuvre. "Une numeraire auxiliaire, c'est quoi' avait plaide son avocat, Me Rodolphe Bosselut. C'est une femme laique, qui reside dans des conditions austeres et travaille toute sa vie, elle n'a pas de contrat de travail, elle ne peut pas sortir du centre sans" etre accompagnee. Sa raison de vivre: "Travailler tout le temps pour gagner rien ou pas grand chose." Quant a la paie, avait denonce Mme Le Sueur, elle etait "versee sur son compte bancaire, mais ses chequiers etaient a disposition de ses employeurs": "des sommes importantes ont ainsi ete versees a une imprimerie", sans l'accord de Mme Tissier. "Toutes les declarations ont ete faites. Il est ou le travail dissimule'" s'etait enerve Me Francois Meyer, avocat de Claire Bardon de Segonzac, directrice de l'ecole d'hotellerie de Dosnon, et Agnes Duhail, secretaire au chateau de Couvrelles, deux etablissements de l'Aisne qui dependent de l'Acut. Le procureur n'a visiblement pas ete convaincu par les explications de "benevolat" fournies par les prevenues. A ses yeux, "l'ecole Dosnon et le chateau de Couvrelles n'avaient pas suffisamment de personnel" et, du coup, "le benevolat est utilise de la part des professeurs pour pallier les heures qui ne sont pas declarees". Avec seulement neuf eleves sur 113 qui auraient integre l'Opus Dei depuis 1987, le procureur considerait que l'ecole Dosnon n'etait "pas un vivier de recrutement pour l'Opus Dei" mais "un vivier de travail pour le chateau de Couvrelles". Mme Le Sueur a requis 6.000 euros d'amende, dont la moitie avec sursis, a l'encontre de Mmes Duhail et Bardon de Segonzac. De son cote, Me Bosselut s'etait rejoui que ce proces ait permis de "fissurer un peu (...) la loi du silence". La veille, plusieurs temoins s'etaient succede a la barre pour denoncer l'emprise "sectaire" de l'Opus Dei sur certains de ses membres. "Je n'ai rien a me reprocher et pourtant je culpabilise d'etre restee la-bas", avait declare Anne-Cecile R., un temoin. "On etait sous l'emprise, on faisait ce qu'on nous disait de faire mais on ne posait pas de questions. On ne pouvait pas decider. (...) On etait bonnes a travailler." |
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