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Les Beatitudes Reconnaissent LA Gravite Des Delits De Certains De Leurs Anciens Membres La Croix November 17, 2011 http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Les-Beatitudes-reconnaissent-la-gravite-des-delits-de-certains-de-leurs-anciens-membres-_NP_-2011-11-16-736641 « La communaute entend assumer toutes ses responsabilites devant l’etalage public de ces delits. » C’est par un long communique de presse, signe par le commissaire pontifical des Beatitudes, le dominicain Henry Donneaud, et son conseil general, que la communaute a reagi aux revelations de ces graves derives. Un communique envoye mardi soir, au lendemain de la diffusion sur Canal + d’une seconde enquete, apres celle diffusee le 19 octobre sur France 3, qui revient sur les derives de trois membres des Beatitudes, a des postes importants. A commencer par Pierre-Etienne Albert. Cet ancien frere, proche du fondateur Ephraim, fut longtemps le chantre dans la communaute. « Une premiere plainte pour pedophilie avait ete deposee contre lui en 2003, devant le tribunal d’Avranches et fut classee sans suite », rappelle le communique. L’ancien frere, residant a Bonnecombe (Aveyron), s’est ensuite accuse lui-meme, en 2008, de nombreux actes pedophiles commis dans les annees 1980-1990 : son proces s’ouvrira le 30 novembre devant le tribunal correctionnel de Rodez. Mais sans attendre le proces, « la communaute reconnait que des actes tres graves ont ete commis, par lesquels des enfants et adolescents ont ete irremediablement blesses ». « Douleur, regret, honte » Cette reconnaissance s’accompagne de l’expression par la communaute, a l’egard des victimes et de leur famille, de « sa douleur, son regret et sa honte ». Des delits egalement denonces dans un livre a paraitre jeudi 17 novembre qui rapporte le douloureux temoignage de Solweig Ely. Avec ses parents, elle avait passe l’annee 1989-1990 dans la communaute de Mortain ou residait cet ancien frere. Le communique revient ensuite sur Ephraim, Gerard Croissant dans le civil, qui, profitant de son « prestige de fondateur » pour justifier de « graves entorses a la morale evangelique », a manque « a son devoir d’etat en matiere sexuelle, en particulier avec des s?urs » des Beatitudes, ce qui a entraine plusieurs d’entre elles a en partir. Le communique precise qu’« un cas concerne meme une jeune fille mineure » et, plus grave, que « ces justifications erronees d’actes delictueux ont pu faire ecole dans le cercle de ses proches ». Certes, ces faits n’ont jamais fait l’objet de plainte mais ils ont « trop longtemps ete gardes secrets dans un petit cercle ». Certes, Ephraim a renonce depuis 1996 a toute participation au gouvernement de la communaute et, depuis 2008, il n’est plus membre de la communaute et a ete releve de son ministere diaconal. Mais dans les Landes, il continue de donner des sessions, a propos desquelles la communaute emet « les plus extremes reserves ». Pourquoi ces delits ont ete tus ? Quant a Philippe Madre, beau-frere d’Ephraim et moderateur general de 1985 a 1992, a la suite de plaintes deposees contre lui, il a ete « declare coupable de faits moralement graves » et releve, lui aussi, de son ministere diaconal depuis mai 2010. Une sentence confirmee en janvier dernier par le tribunal ecclesiastique d’appel de Rodez et qui amene la communaute a demander egalement « pardon aux personnes qui ont eu a subir de sa part des comportements abusifs dans l’exercice de l’autorite et de l’accompagnement spirituel ». Reste a savoir pourquoi ces graves delits ont ete tus si longtemps. Pour Pierre-Etienne Albert, en 2008, les dirigeants des Beatitudes de l’epoque furent places « en garde a vue sans que cela debouche sur aucune mise en examen ». Ces anciens responsables comparaitront d’ailleurs comme temoins lors de l’audience du 30 novembre. « Manque d’information » Si des defaillances s’averaient etablies dans la maniere dont ils ont reagi, celles-ci devraient etre replacees, previent le communique, « dans le contexte general d’aveuglement de la societe face au drame de la pedophilie ». « Il n’y a pas eu de dysfonctionnements complices et voulus de la part des eveques accompagnateurs et, s’ils ont failli, c’est par manque d’information », insiste Mgr Robert Le Gall, archeveque de Toulouse et desormais responsable de la communaute depuis qu’elle a ete erigee en association publique de fideles de droit diocesain. Le communique souligne la volonte de la communaute de poursuivre « un processus, non seulement de clarification et d’assainissement, mais de restructuration en profondeur et de refondation » . |
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